Contrairement à ce que l’on entend, les matières d’origine animale ne sont pas toutes interdites en parfumerie. Par contre, la note animale en parfumerie a de moins en moins le vent en poupe pour des raisons éthiques, politiques, de mode ou de protection de la faune. Néanmoins, elles font partie de l’histoire de la parfumerie et ont joué un rôle primordial. Nous les retrouvons dans de nombreux parfums qui ont connu de grands succès. Les maisons de parfumerie doivent beaucoup à ces produits animaux car ils expriment au mieux la sensualité, l’érotisme et contribuent à une forte signature. Heureusement, grâce à l’évolution, certaines facettes de ces ingrédients d’origine animale peuvent se retrouver dans des matières végétales ou de synthèses.
DES NOTES QUI EXISTENT DEPUIS LA NUIT DES TEMPS
Depuis les débuts de la parfumerie, les notes animales existent et y sont bien présentes. Elles possèdent de multiples facettes exploitables olfactivement car elles se caractérisent comme puissantes. Elles développent un caractère charnel, sensuel et érotique. De ce fait, elles apparaissent en note de fond avec des couleurs noires, sombres, voire sales. Ces notes fixent parfaitement les fragrances grâce à leur haut poids moléculaire. Ainsi, cela va augmenter la ténacité des parfums et ceci, tout autant sur la peau qu’au niveau du sillage. Ces notes apportent dans la base des parfums de la tenue, de la puissance, de la richesse, des rondeurs, du sillage, du gras et surtout, ce sont d’extrêmes liants. Une signature très haute qui donne du corps au parfum. Il s’agit de la chair de ces matières premières.
POURQUOI LA NOTE ANIMALE EN PARFUMERIE N'A PLUS LE VENT EN POUPE ?
Aujourd’hui ces matières premières animales sont de moins en moins utilisées. Nous entendons souvent qu’elles sont interdites. Ce qui est faux. Leurs obtention ne nécessite pas la mise à mort de l’animal ni même certaines cruautés. Elles ne mettent pas non plus en cause la santé des consommateurs car leur innocuité à été prouvée. Malheureusement, elles sont difficilement remplaçables olfactivement. Un certain nombre de substituts existent mais nous ne retrouvons pas la même sensualité. Les causes de cet abandon sont multiples :
L’éthique
- Des raisons éthiques, un respect pour l’animal,
- La protection de l’animal alors que certaines espèces animales ne sont pas mises en danger.
Les difficultés d’approvisionnement de la note animale en parfumerie
Face à une baisse de la demande et pour des raisons éthiques déjà évoquées ci-dessus, les sociétés de composition les retirent de leur catalogue. Du coup, les sociétés qui les proposent toujours se heurtent à des délais de réassort plus long. Elles rencontrent aussi des difficultés d’approvisionnement notamment pour les notes comme la civette et le castoréum encore autorisés. En conséquence, ces sociétés ne suivent plus en matière de production.
La mode
- le parfum suit la mode. Une mode anti fourrure, anti cuir, bio, la montée du véganisme…
- la femme endogène : l’image de la femme endogène et les parfums plus sexés. En effet, l’image de la femme s’est renforcée ainsi que celle de l’homme. Les choix de parfums s’orientent vers des parfums beaucoup plus sexués.
- une parfumerie de plus en plus aseptisée, hygiéniste.
Le marketing
- le marketing avec la mention “sans matière première animale“. Une mention très porteuse
- l’image de la marque. La pression des marques pour une parfumerie sans produits animaux est croissante.
OLFACTIVEMENT DÉSUET
Des senteurs qui rappellent une parfumerie ancienne, vieille. Alors que ces matières premières animales existent depuis la nuit des temps dans la parfumerie, les hommes se sont parfumés avant d’écrire. Nous le retrouvons dans la pharmacopée de toutes les cultures. L’anthropologue Annick Le Guérer, philosophe, historienne de l’odorat et de l’odeur du parfum, rappelle que depuis l’antiquité égyptienne sont utilisées des graisse de crocodiles, de taureaux. A la renaissance, nous utilisions même des vers de terre, des scorpions, du sang de chat, du sang de chiot, de pigeon, la graisse d’ours. Alors pourquoi ? Nous allons attribuer la puissance symbolique de la chair car on leur prête beaucoup de vertus souvent aphrodisiaque. De plus, on pense que porter sur la peau un extrait animal repousse l’échéance de la mort. Cinq matières première animales sont considérées comme mythiques et iconiques de la parfumerie : le musc, l’ambre gris, la civette, le castoréum et la cire d’abeille.
1 réflexion sur “La note animale en parfumerie”
j’ adorai Opium parfum d’ YVES SAINT LAURENT ce parfum contenait de l’ ambre gris actuellement ce parfum n’existe plus .
LES EAU DE PARFUM ET TOILETTE actuelle OPIUM sont même lamentable