Voici les 5 matières premières animales iconiques et mythiques en parfumerie.
De nature excrémentielle ou sexuelle, ces ingrédients fascinent ou rebutent.
Aujourd’hui, certains sont quasi introuvables, d’autres interdits et leur utilisation controversée.
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Le musc : dit aussi musc Tonkin
Le musc est la seule des 5 matières premières animales prohibée.
Une matière première animale prohibée
Issue du chevrotin, Il vit en Asie et il sécrète une glande abdominale, près de organes sexuels, et qui contient des graines de musc tonka. Il utilise ces graines pour marquer sont territoire.
Pour prélever ses graines, le male en rut est tué et plus il vit en altitude meilleure sera sa qualité. On va extraire ses graines.
Il faut environ une quarantaine de poches pour obtenir 1 kg de musc exploitable sous forme de grain (grain de café) qui vont être extraits sous forme d’une teinture dans de l’alcool à 5%.
Le vieillissement de cette teinture est primordial sur sa qualité. ( ex : 9 mois de vieillissement pour le chanel n°5).
Ses facettes
Olfactivement un parfum extrêmement puissant animal, des facette fécales, fourrures, terreux , boisées. Interdit depuis un certain nombre d’année par la convention de Washington. A ce jour, le chevrotin est protégé car son espèce est menacée d’intinction. Les parfumeurs n’utilisent plus cette matière. Hélas un braconnage chinois perdure car il est très recommandé dans une médecine parallèle en Chine, Inde et Corée pour ses vertus aphrodisiaque et également de vertus stimulantes pour l’estomac.
Une utilisation depuis la nuit des temps
Les grecs et les romains connaitront ses vertus aphrodisiaque grâce aux conquêtes d’Alexandre Legrand. A la renaissance les parfumeur gaves leur parfums de musc et de civette sous les règnes de louis XIV et louis de XV. A tel point qu’à la fin de sa vie louis XIV dégouté par l’odeur du musc demandera qu’il n’y en ai plus dans ses parfums. Au 18 -ème siècle on va présenter le musc sous forme de pastilles. C’est l’impératrice Eugénie, qui elle n’aime pas les notes animales qui va mettre fin aux parfums avec des notes animales.
Le musc tonka reviendra en force, car tout le monde le veut pour son odorat addictif érotique. Les chinois pour ses vertus aphrodisiaques et les imans pour parfumer les mosquées avec ses notes divines. Malheureusement, la production de musc en élevage est peu concluante.
Les parfums du début du XX -ème siècles sont gavés de musc. ex le “bouquet de faune de Guerlain”
L’ambre : l’or gris des Océans
L’ambre végétal
Entouré de légendes, de mythologie et de malentendu, l’ambre gris se confond avec l’ambre végétal, une résine fossile inodore et qui provient de conifères. Il s’utilise en bijouterie. Rien à voir avec l’ambre gris du cachalot. Mais aussi confondu avec l’ambrette qui provient de graine d’hibiscus. il est aussi confondu avec le terme ambré qui provient certes de l’ambre gris mais qui sera transformé voire imité. La famille ambrée est plus une reconstitution de bases qui sont plutôt vanillés.
Et puis cette fameuse légende des pêcheurs autour de l’ambre gris. Des parfumeurs, récupèrent ces bloc rejetés par des cachalots. Ils vont les jeter dans des feux de bois et en brulant ces blocs vont dégager une certaine odeur et surtout devenir oranger et vont prendre la même couleur que l’ambre végétal.
L’ambre gris
Notre ambre gris : une concrétion du cachalot que va produire cette substance lorsqu’il aura ingéré des os de sèches. Ses os blessent son estomac et s’expulsent en même temps que des déjections liquides du cachalot. Pendant très longtemps ces bloc d’ambre gris flottent dans les océans et subissent les effet du soleil puis échouent sur les rivages. Ses blocs sont extrêmement divers. La couleur est foncée au départ. Ensuite, ballotée par les mers elle prendra une couleur blanchâtre voire grisâtre. Son odeur au début est fécale immonde et c’est justement par le temps passé dans les eaux que ces notes fécales vont disparaitre au profit d’un parfum beaucoup plus fin.
A ce moment là, des facettes marines iodées, très animales avec un coté mêlé tabassé se dessineront. Une note extrêmement complexe et il n’y pas besoin de tuer le cachalot. Bien au contraire plus il y a de cachalot plus il y aura de l’ambre gris. L’ambre gris utilisé en parfumerie provient de cachalot vivants. Malheureusement, il y a un gros malentendu, car en parfumerie, l’ambre utilisé n’est pas le même que celui utilisé par le braconnage qui lui tue le cachalot. C’est pour cela que la convention de Wachingtion autorise, l’utilisation de cette matière en parfumerie.
Une utilisation de plus en plus rare
L’utilisation de l’ambre gris est rare. Seulement 1% des 350000 cachalots répertoriés et qui baissent à cause de la pollution. Son prix est très élevé 40000 et 60000 du bloc. Des différences olfactives sont à noter entre les différents blocs selon le temps passé dans la mer. De nos jours, les marques sont frileuses car elles ont peur d’être confrontées aux foudres des militants du à des méconnaissances sur la manière dont se forme cet ingrédient.
L’ambre est mous au tout début de son expulsion. Il finit par se durcir dans le temps. on pourra le réduire en poudre et obtenir une teinture alcoolique. La durée de macération sera d’au minimum 6 mois.
La Civette
La civette constitue une autre grande matière première animale autorisée. Obtenue en lui curetant une glande anale, sa sécrétion pâteuse a une odeur fécale, ammoniaquée typique de la civette. Des senteur de fromage parmesan, urine, porcherie et fumier sont ressentis également. La civette intégrée en note de fond, En effet, elle fonctionne très bien avec des notes boisées, de bois de santal, des notes gourmandes, de vanille et de fève tonka.
La civette est un petit chat d’Ethiopie. Sa glande anale curetée pour obtenir une pâte s’extrait ensuite au solvant. Pour ce faire, l’animal élevé en captivité ne subit aucune douleur. On obtiendra 0.1% d scatol et 3 à 4% de civettone, substitut que l’on retrouve dans les molécules de la civette. Après sa transformation en absolue, la matière déploie des nuances florales aux réminiscences de fourrures.
Elle une odeur fécale mais quand elle est très diluée dans un parfum, elle peut être délicate, chaude, ronde, persistante, sexuelle, charnelle. Par respect pour l’animal, son usage tend à être abandonné. Nous avons du mal à la remplacer pour des substituts.
Le castoréum
il s’agit du castor, il va produire une substance afin d’imperméabiliser son pelage et de marquer son territoire. Les gouvernements de Russie et du canada autorisent sa chasse. Une surpopulation qui fait de nombreux dégâts.
L’absolue s’utilise en parfumerie pour la construction d’accords cuirés et orientaux.
La cire d’abeille
Se sont des cires vide que l’on récupère, trempées dans de l’eau chaude. Ces cires vont surnager.
Elles transposent, des notes cireuses, mielleuses, balsamiques, chocolatées, résineuses, animales, de fruit sec, de paille, de tabac et de mousse de chêne. La cire d’abeille est très riche.
Elle s’utilise dans les reconstitutions de notes florales pour les tubéreuses, mimosas, œillets, roses, jasmin. Et aussi pour le de tabac et les cuirs. Elle donne une certaine naturalité quand on travaille les reconstitutions.
Pour l’illustrer, “l’heure bleue de Guerlain” qui est particulièrement miellée avec un côté cireux gras donné par la cire d’abeille.
Nous pouvons constater que seule une des 5 matières première animale mythique reste prohibée. Le mode de la parfumerie reste controversé. D’un côte la pression éthique dans un milieu ou la communication et le marketing tiennent une place colossale et d’un autre côté nous avons un retour de ces senteurs vintage dû à l’effet de mode.
Quelle est l’évolution de la palette du parfumeur par rapport à toutes ces matières premières animales ?
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